Une idée simple mise en place par l'éditeur Manning : vous allez chez votre libraire, vous achetez un livre publié par Manning (ce que j'ai fait hier chez ce remarquable libraire Le Monde en Tique (allez y la librairie vaut le détour!)) et vous trouvez cette fiche intérieure fort sympathique qui vous explique comment procéder. En bref, il s'agit de saisir des codes successifs du style de ceux qui servent parfois à vous identifier lors de transactions effectuées sur le web avec votre carte bancaire. Une fois les codes saisis, vous recevez un mail qui vous donne un lien pour récupérer le PDF de l'ouvrage.
Un livre (papier) peut donc en cacher un autre (numérique). L'éditeur vous simplifie la vie en vous permettant en une transaction chez votre libraire un double usage. Ce qui s'appelle respecter son lecteur!
Cela me rappelle cette expérience à toute petite échelle que nous avions mise en place il y a près de deux ans avec les Editions Bayard et le physicien français Jean-Marc Lévy-Leblond . Ce dernier avait publié, dans le cadre des excellentes Petites Conférences co-organisées par Bayard et le Théâtre de Montreuil , le texte de son intervention "A quoi sert la science?" dans la collection Petites Conférences.
A sa sortie en librairie, le livre portait un bandeau rouge qui indiquait qu'il donnait à son acheteur le droit d'accéder à une bibliothèque numérique. Les enfants, puisque c'est principalement à eux que s'adressent les Petites Conférences, découvraient alors les textes de quelques autres conférenciers illustres et des liens vers la Cité des Sciences. Comme quoi livre papier, livre numérique et bibliothèque numérique peuvent faire bon ménage, un ménage qui débute chez le libraire.
Poussons le raisonnement encore plus loin (au risque d'être taxé de plaidoyer pro domo): pourquoi ne pas permettre à l'acquéreur du livre papier le droit d'insérer le livre numérique (auquel l'achat papier lui donne le droit) au sein d'une bibliothèque numérique du type de celles dont Cyberlibris équipe des centaines de milliers d'utilisateurs académiques, professionnels ou privés? Le fichier numérique ne serait alors plus orphelin et son titulaire aurait plus d'un moyen d'en profiter.
Et, c'est bien ce dernier point qui est essentiel!