January 27, 2017 at 10:25 AM | Permalink | Comments (0)
Tags: créolisation, disruption
Nous embrassons un capitalisme du gigantisme digital. Souvent aveuglément, toujours avec embarras.
Les mots et expressions que nous employons en disent long sur la violence de notre relation à la prospérité numérique : « destruction créatrice », « disruption », « darwinisme digital », « uberisation », « big data », « monétisation », « the winner takes all »...
C’est finalement une bien étrange métallurgie que celle qui, à l’or des mots, préfère l’airain des néologismes bricolés à la hâte.
Et si nous méditions sagement notre rapport au monde digitalisé ?
La libre et instructive promenade que guide Éric Briys nous invite à flâner avec un historien, à faire l’école buissonnière, canif en poche, à reprendre le chemin de la bibliothèque, à apprendre à éplucher une banane, à franchir le Cap de Bonne-Espérance, à écrire de la twittérature, à converser avec les robots, à prendre le pouls de la classe moyenne.... et à ne plus confondre l’or et l’airain pour, enfin, agir.
January 18, 2017 at 12:03 PM | Permalink | Comments (0)
Tags: bibliothèque, capitalisme, classe moyenne, Facebook, Google, gratuité, Internet, inégalités, livre, mazon, maîtres de forges, Nassim Taleb, numérique, petites poucettes, Twitter
January 04, 2017 at 06:58 PM | Permalink | Comments (0)
Tags: bibliothèque, créolisation, destruction créatrice, digital, disruption, Edouard Glissant, Internet, maîtres de forges numériques, MOOC
After Fooled by Randomness and The Black Swan, Nassim Taleb comes up with Antifragility (book to be released very soon).
Very briefly, antifragility means that some things may benefit from disorder. Usually we tend to think that things are either fragile or robust. Well, this way of, in a sense, striving for robustness misses the whole point: What we should aim at is antifragility. We should try to gain from noise when possible, in other words shoot for convexity.
In the attached paper, Brice Magdalou (Lameta, University of Montpellier), Richard Nock (Ceregmia, University of French West Indies) and myself draw on information geometry concepts to show that important ideas in Antifragility can be captured into a premium which we call Taleb's premium. This premium is structured around so-called Bregman divergences (which by he way are linked to Jensen's inequality).
You will learn not to trust the Almighty Mean!
One piece of advice: Walk (slowly), muse, gaze and look around you what is or could be antifragile. Believe us, this is time well spent!
Here is the paper.
November 25, 2012 at 04:27 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: Antifragility, Bregman divergences, concavity, conflation, convexity, expected value, Fragility, information geometry, Jensen inequality, Nassim Taleb, volatility
C'est l'histoire d'un professeur de management qui devient entrepreneur et qui, douze ans plus tard, lit le récit de son aventure narrée par un autre professeur de management (photo ci-contre) dans la Revue de Management la plus prestigieuse de France (la Revue Française de Gestion).
C'est une belle mise en abyme à laquelle nous ne pouvions pas rester insensibles. Relire son histoire, appuyer sur le bouton "rewind", remonter le temps sont des expériences étranges et enthousiasmantes à la fois.
Etrange, car le regard (académique) de l'autre sur une histoire qu'il n'a pas écrite mais qu'il tente de décoder agit comme un révélateur photographique. C'est une photo dans laquelle les détails fourmillent, détails qui ont parfois fait la différence alors qu'ils n'étaient pas perçus comme tels sur le moment. C'est une photo qui invite comme toute photo du passé à la nostalgie: on y revoit des visages, des lieux, des moments que le temps avait injustement ensevelis.
Enthousiasmante, car l'entrepreneur s'il recherche avant tout la sanction entrepreneuriale de ses pairs et de ses clients n'en est pas moins sensible à l'exigence du regard académique, surtout lorsque, comme Cyberlibris, il opère une partie importante de ses activités commerciales dans le monde académique.
Merci au professeur Laifi pour ce pari académique qui a débuté sous la forme d'une thèse de doctorat : il fallait une bonne dose de bravoure académique et de conviction personnelle pour embrasser un sujet aussi pétri par l'incertitude, pour s'attaquer à une aventure dans laquelle la chance ou la malchance peuvent jouer un rôle aussi fort.
June 15, 2012 at 02:09 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: Aciege, Amira Laifi, bibliothèque numérique, business model, cyberlibris, ebook, Ecole de Management de Normandie, livre numérique, RFG
Qu'est-ce-qui est le plus important?: Se souvenir de l'information ou bien se rappeler de l'endroit où on peut la trouver (c'est-à-dire de l'endroit où on l'avait trouvée antérieurement)?
Et d'ailleurs, le fait que l'on sache où la trouver implique-t-il que l'on n'éprouve pas (plus) le besoin de la mémoriser?
Ce sont évidemment des questions qui (dans la lignée du fameux article de Nicholas Carr) prennent un relief particulier dans un monde connecté dans lequel l'information est à un clic de souris. Ce sont des questions que des chercheurs de Columbia University, de University of Wisconsin-Madison et Harvard University résument dans le titre d'un article récent: Google Effects on Memory: Cognitive Consequences of Having Information at Our Fingertips. Voici en quelques citations leur angle d'attaque et leurs conclusions liminaires:
"Our research then tested if, once information has been accessed, our internal encoding is increased for where the information is to be found rather than for the information itself."
"It would seem from this pattern that people don’t remember where when they know what, but do remember where to find it when they don’t recall the information. This is preliminary evidence that when people expect information to remain continuously available (such as we expect with Internet access), we are more likely to remember where to find it than we are to remember the details of the item. One could argue that this is an adaptive use of memory—to include the computer and online search engines as an external memory system that can be accessed at will."
"We are becoming symbiotic with our computer tools, growing into interconnected systems that remember less by knowing information than by knowing where the information can be found. This gives us the advantage of access to a vast range of information—although the disadvantages of being constantly “wired” are still being debated."
On ne peut s'empêcher de se demander si cette logique du juste à temps généralisée, du flux tendu au détriment du stock ne crée pas des vulnérabilités dont nous n'avons pas encore pris toute la mesure. Cette logique qui sous-tend nos économies élimine dans un souci d'efficacité, de rentabilité, les redondances. Ainsi, nos banques qui nous donnent bien du souci ces temps-ci fonctionnent avec le minimum de capital propre et, donc, l'effet de levier maximal. Résultat des courses: catastrophique! Nos entreprises travaillent en flux tendu et l'on vient à subir la productivité plutôt que de la partager. Comme le rappelait récemment un ouvrier de l'industrie automobile: "enfant je rêvais de voiture, je rêvais de les construire; adulte, à la chaîne, j'y suis mais je ne vois aucune voiture, que des fragments de voiture..." Il suffit d'un grain de sable, un sous-traitant défaillant, un tremblement de terre etc... pour que tout le système déraille tellement sa tension est grande: la fragilité a pris le pas sur la robustesse jugée trop peu rentable, trop peu performante.
L'obsession est à l'optimisation, la performance; optimisation et performance que nous prenons pour acquises tant nous faisons (aveuglément?) confiance à ceux qui nous les promettent. Et, les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent...
Fascinant lorsque l'on pense que ces calculs de rentabilité et de performance sont souvent erronés quand ils ne sont pas manipulés. Etonnant lorsque l'on plonge dans le monde de la biologie cellulaire pour y constater que les question de la robustesse y sont (en revanche) examinées avec la plus grande attention :
"In short, the trade-off dictates that high-performance systems are often more fragile than systems with suboptimal performance. Interestingly, there are studies reporting suboptimal metabolism performance in Bacillus subtilis and Escherichia coli (Stelling et al, 2002; Fischer and Sauer, 2005). If the trade-off holds, metabolic performance has to be kept suboptimal to ensure a certain level of robustness against environmental perturbations."
"It is important to clearly define robustness and adaptation through evolutionary selection. Here, ‘robustness’ means an individual organism's capability of tolerating external and internal perturbations, such as environmental fluctuations, the addition of drugs, and mutations. Robustness–performance trade-off means that, when two individuals are compared, one is found to be more robust than the other but is outperformed by the other; thus, no individual can be more robust and at the same time exhibit higher performance than others." (Hiraoki Hitano, juin 2010)
"Defining any scientific term is a nontrivial issue, but in this paper, the following definition will be used: 'robustness is a property that allows a system to maintain its functions against internal and external perturbations." (Kitano, 2004a)
Google (employé ici comme métaphore) donne à nos cerveaux une agileté informationnelle remarquable. Mais ne soyons ni dupes ni candides. Cette agileté a un coût dont nous n'avons pas encore pris la juste mesure tant l'emphase est mise sur cette information toujours juste-à-temps. Tout système optimisé est certes performant (par définition de l'optimisation) mais il est aussi fragile, agile et fragile.
Alors que vaut-il mieux des cerveaux robustes ou des cerveaux (fr)agiles?
August 19, 2011 at 12:47 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: biologie, cerveau, fragilité, Google, Hiroaki Kitano, just in time, Nicholas Carr, rentabilité, robustesse
Facebook : I have all the faces.
Google: Sure thing. But I have all the books.
Facebook: What do you mean "all the books"?
Google: All the books, I mean it. Web metrics books and since today word books!
Facebook: Ok you mean it. So what?
Google: Well, let me tell you what: What do you do with faces without books? What's the point having all these faces if you can't even know what they read, worse if you can't even "measure" them? Your faces look pale to me!
Facebook: I see. But what's the point having all these books and equations if you don't even know who the faces are, what they do right now as we speak, who they friends are, what their friends currently do. You geek, are you from MIT (Stanford for that matter) that you can't even read? Your numbers look dry to me!
Google: You Facebook, are you from Harvard that you can't even count?
Facebook: Yes I am. That's where I was born by the way...
December 07, 2010 at 02:00 AM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: cyberlibris, digital libraries, e-books, facebook, google, information geometry, intelligence artificielle, livre, machine learning
Un compte-rendu original de Wall Street 2 et de cet excellent "Marchés de dupes" (Editions Maxima).
C'est ici : Aeco0049
October 04, 2010 at 09:49 AM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
Tags: bourguinat, briys, crise, finance, marchés financiers, économie
L'Université des Antilles et de la Guyane (UAG) vient d'innover avec Cyberlibris en lançant ELibris , la première bibliothèque numérique pluridisciplinaire adossée à un réseau social académique. ELibris est riche de plus de 10 000 livres en français et en anglais auxquels viendront s'ajouter sous peu de nombreux ouvrages en langue espagnole.
ELibris est le fruit d'un travail de coopération entre les équipes de l'UAG (en particulier le Service Central de Documentation dirigé par Sylvain Houdebert) et celles de Cyberlibris. ELibris couvre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane et ce n'est sans doute pas un hasard si un tel projet a pris racine dans la région chère à Aimé Césaire.
Les image parlent mieux que les mots et ci-après figurent les liens vers les vidéos qui expriment les témoignages de l'UAG:
Les personnels administratifsn'ont pas été oublié. La bibliothèque est bien celle de toutes les personnes qui font vivre l'UAG et ELibris compte, outre une collection Caraîbes, une collection Loisirs qui couvrent aussi bien la fiction que la non-fiction, le monde de l'enfance que celui des adultes.
Avec ELibris, la bibliothèque numérique démontre les richesses que le web peut apporter dans la relation aux livres et au auteurs.
November 19, 2009 at 01:33 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)
August 11, 2009 at 03:59 PM | Permalink | Comments (0) | TrackBack (0)